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journal d'un prof

22 mars 2008

début

des canapés bleus sales, rudimentaire, trois tables ronde, quelques brochures dans un emballage en plastique, des casiers multicolores sur la porte desquels des autocollants font la réclame des passions, des engagements ou de l'humour de leur locataire, ou sur d'autres, des traces persistances d'adhésif, griffures qui témoignent qu'un ancien occupant a résisté quand l'oubli l'a dévoré. Trois ensemble de néons circulaires et des plaques grises au plafond; certaines désolidarisées de leur agencement initial. Un coin d'en cas, de cafés, de gateaux, de la vaisselle. Sur les murs, des plaques de contreplaqués sur lesquelles un affichage en désordre de feuilles imprimées, scotchées comme une collection de papillons qu'un printemps post-mortem aurait chamboulée. Un panneau pour l'administration, un autre résérvé à la vie scolaire, un troisième pour les événements personnels : des faire-parts de naissance, des remerciements, une carte postale d'italie, la vente d'un bureau, un appel à la solidarité pour un peuple victime d'une famine. la porte d'entrée s'ouvre, Monsieur Jean fait son apparition, accroche un feutre au porte-manteau et s'esclame " Qu'est-ce qu'ils font chier, ces petits cons." je lève la tête : salut, Jean. Salut ! Font vraiment chier.
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22 mars 2008

début

des canapés bleus sales, rudimentaire, trois tables ronde, quelques brochures dans un emballage en plastique, des casiers multicolores sur la porte desquels des autocollants font la réclame des passions, des engagements ou de l'humour de leur locataire, ou sur d'autres, des traces persistances d'adhésif, griffures qui témoignent qu'un ancien occupant a résisté quand l'oubli l'a dévoré. Trois ensemble de néons circulaires et des plaques grises au plafond; certaines désolidarisées de leur agencement initial. Un coin d'en cas, de cafés, de gateaux, de la vaisselle. Sur les murs, des plaques de contreplaqués sur lesquelles un affichage en désordre de feuilles imprimées, scotchées comme une collection de papillons qu'un printemps post-mortem aurait chamboulée. Un panneau pour l'administration, un autre résérvé à la vie scolaire, un troisième pour les événements personnels : des faire-parts de naissance, des remerciements, une carte postale d'italie, la vente d'un bureau, un appel à la solidarité pour un peuple victime d'une famine. la porte d'entrée s'ouvre, Monsieur Jean fait son apparition, accroche un feutre au porte-manteau et s'esclame " Qu'est-ce qu'ils font chier, ces petits cons." je lève la tête : salut, Jean. Il fait comme si je n'étais pas là.
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